On a coutume de dire que les trêves profitent aux mal en point, qu’en est-il lorsque deux des bonnes sensations du début de saison croisent le fer ? Les co-tombeurs du Paris SG se retrouvent au Stadium pour une rencontre qui entretiendra les rêves de haut de tableau du Toulouse Football Club ou le mettra à l’écart des grosses cylindrées.
Un vendredi d’octobre à 19h, tout juste après les sorties de bureaux et plusieurs dizaines de minutes avant le championnat de Ligue 2, lui-même à moitié concurrencé par l’autre affiche du jour dans l’élite : Nice-Lyon. Ainsi a-t-on contenté à la fois les intérêts des diffuseurs et de l’indice UEFA du football français. Le club de la Principauté, en ballottage favorable en Ligue des Champions (une victoire, un nul), ira poursuivre son parcours à Moscou mardi prochain, raison jugée suffisante (la jurisprudence Aulas faisant foi) pour avoir sa rencontre du week-end précédent avancée d’un jour.
Caen, un petit impair sans conséquences ?
Après tout pourquoi pas ? La dernière réception un vendredi soir au Stadium date d’il y a seulement trois semaines et a été auréolée du prestigieux succès contre le Paris SG (2-0). Bis repetita possible face à la seule autre équipe du championnat à avoir fait chuter l’ogre parisien ? Entre ces deux matchs de galas, les Violets ont hélas laissé filer une rencontre à leur portée du côté de Caen (0-1). On ne peut mettre en cause ni le manque de motivation ni la fatigue physique, la défaite s’est construite au fil d’une accumulation d’éléments défavorables, à savoir maladresse et/ou malchance de Martin Braithwaite couplée à une décision arbitrale controversée. Le pénalty inscrit par Ivan Santini (pour une légère main de François Moubandjé) semblait en effet le seul espoir de mettre fin au mutisme du Stade Malherbes, peu dangereux jusque là. Bref, un loupé qui sur la forme ne casse pas la dynamique collective démontrée depuis la reprise et devra être rangé au rayon de faux pas oubliable aux côtés de celui de Furiani.

La démonstration monégasque à Metz (0-7) est encore dans toutes les têtes.
Forme physique des joueurs partis en sélection ?
Ils sont une dizaine à revenir de rencontres de qualifications pour la Coupe du Monde 2018 et/ou des matchs internationaux des catégories en-dessous. Bilan sportif éminemment positif : deux matchs, deux victoires pour la Suède de Jimmy Durmaz (titulaire à chaque fois) et d’Ola Toivonen (un but et une passe décisive contre la Bulgarie); Edouard a réalisé un doublé avec les U19 face à l’Estonie (4-0), voyage dont était aussi Amian; Lafont a remporté quant à lui le tournoi de Limoges (trois matchs) avec les U18; Yago a tenu tête à l’Afrique du Sud avec sa sélection du Burkina Faso (1-1); Diop et Blin ont participé au succès insuffisant des Espoirs (3-0) en Irlande du Nord; seul Sylla a dû s’incliner en Tunisie avec la Guinée (2-0). À noter aussi les convocations de Lukebakio avec la RD Congo et de Moubandjé avec la Suisse, tous deux non utilisés au final. Autrement dit pas de déplacement à l’autre bout du monde à signaler, ni de traumatisme à évacuer, bien que la non qualification des Espoirs pour l’Euro 2017 constitue une déception.
Pour sa part l’ASM compte une vingtaine d’internationaux (dont dix A), de la Pologne au Brésil en passant par le Portugal, la Croatie et le Mali. Et bien entendu l’équipe de France où l’on a pu voir Sidibé palier superbement au forfait de Sagna. Et si l’état stationnaire de Radamel Falcao ne lui a pas permis d’honorer la sélection colombienne, d’autres ont rejoint l’Amérique du Sud et devront composer avec un important décalage horaire.

Malgré une rencontre bien mal engagée, le Burkina Faso de Steeve Yago parviendra à arracher le nul pour maintenir ses chances de qualification au mondial 2018.
L’AS Monaco dans son jardin au Stadium
Les failles théoriques sont bien là, mais le professionnalisme de l’effectif monégasque devrait lui valoir d’éviter de faire l’impasse sur cette rencontre. Là où Leonardo Jardim avait fait tourner son effectif lors de la rencontre précédant le déplacement à Londres (victoire 2-1 contre Tottenham), il opte a priori pour la meilleure équipe sur le papier. Peu de chances en effet que ses joueurs aient la tête à Moscou, tant ce match n’aura pas de sanction immédiate après le bon démarrage effectué en C1. De plus, les rouges et blancs ont leurs aises au Stadium, notamment depuis le début de l’ère Sadran, et plus encore depuis leur remontée de 2013. Le bilan global des confrontations des deux équipes à Toulouse en Ligue 1 (16 victoires TFC, 12 succès monégasques et 17 nuls) constitue un trompe-l’oeil puisque une large majorité des performances favorables aux Violets s’est concentrée dans les années 1950 et dans la deuxième moitié des années 1980. Depuis 1997, seuls deux petites victoires en quinze rencontres pour le club jouant à domicile. La dernière remonte en février 2011, un temps où l’effectif comportait des Moussa Sissoko, Daniel Congré, Mauro Cetto, Franck Tabanou ou encore Etienne Capoue. La prestation de l’an dernier (3e journée, score de 1-1) laisse néanmoins des motifs d’espoirs pour contrecarrer cette tendance au déséquilibre.
Les compos probables pour TFC-Monaco
Côté violet le retour au quatuor défensif classique, après l’intérim assuré par Michelin (à la place de Yago) à Caen. Pour le reste, l’animation devrait davantage ressembler à un 4-5-1 qu’à un 4-4-2 compte tenu de l’absence pour suspension de Toivonen, remplacé par numériquement par Oscar Trejo, voué à se situer plus bas sur le terrain.
Quant à l’ASM elle devrait s’appuyer sur son équipe type, à l’exception de Radamel Falcao, pas encore opérationnel. Ainsi opte-t-elle pour un système avec un seul vrai attaquant de pointe (Germain), soutenu par le polyvalent Bernardo Silva, neuf et demi à ses heures
Toulouse
Lafont
Moubandjé-Diop-Jullien-Yago
Blin-Bodiger
Sylla-Durmaz-Trejo
Braithwaite
Banc de touche
Goicoechea
Amian, Michelin,
Cafaro, Sangaré, Sirieix, Somalia
Edouard
Blessés
Akpa-Akpro, Doumbia, Ninkov, Pi
Suspendus
Toivonen
Absents par choix de l’entaineur
Lukebakio (problème d’homologation de son contrat), Musavu-King Veskovac, Vidal
Monaco
Subasic
B.Mendy-Jemerson-Glik-D.Sidibé
Moutinho-Bakayoko-Fabinho-Lemar-B.Silva
Germain
Banc de touche
Badiashile, De Sanctis
A.Diallo, Raggi
Ad.Traoré, Boschilia
Jean, Mbappé, Carrillo
Blessés
Dirar, Falcao, Alm.Touré
Absents par choix de l’entraineur
N’Doram, Sy
Le classement avant la 9e journée
En cas de victoire, Toulouse se positionnerait, au moins provisoirement (Nancy-Paris SG ayant lieu samedi à 17h) sur la petite marche du podium. Une victoire de l’OL à l’Allianz Riviera constituerait alors une cerise sur le gâteau pour aboutir à un resserrement général du top 5.
Le pire scénario restant une double victoire des équipes de tête (joueurs de la principauté + Azuréens) qui larguerait de manière significative le TFC pour le propulser dans un wagon d’augure « ventre mou ».
Sachant que Rennes et Bordeaux se rencontrent lors de cette 9e journée, les Violets peuvent techniquement être doublés par cinq équipes : Lyon, Rennes ou Bordeaux donc (un nul doublé d’une correction infligée par le visiteur au Stadium pourrait éventuellement permettre aux deux clubs de dépasser les Toulousains), Metz (en déplacement à Marseille), Saint-Etienne (qui reçoit Dijon) ou Guingamp (qui reçoit Lille et aura lui aussi besoin d’un éventuel renversement de la différence de buts).
La grosse probabilité serait que le TFC se situe entre la 4e et la 8e place à l’issue de la journée.
1 | |
20 | 8 | 6 | 2 | 0 | 14 | 5 | +9 |
2 | |
19 | 8 | 6 | 1 | 1 | 22 | 9 | +13 |
3 | |
16 | 8 | 5 | 1 | 2 | 17 | 6 | +11 |
4 | |
14 | 8 | 4 | 2 | 2 | 11 | 6 | +5 |
5 | |
13 | 8 | 4 | 1 | 3 | 15 | 9 | +6 |
6 | |
13 | 8 | 4 | 1 | 3 | 11 | 10 | +1 |
7 | |
13 | 8 | 4 | 1 | 3 | 9 | 10 | -1 |
8 | |
13 | 8 | 4 | 1 | 3 | 9 | 15 | -6 |
9 | |
12 | 8 | 3 | 3 | 2 | 10 | 8 | +2 |
10 | |
11 | 8 | 3 | 2 | 3 | 9 | 8 | +1 |
11 | |
10 | 8 | 3 | 1 | 4 | 6 | 6 | 0 |
12 | |
10 | 8 | 3 | 1 | 4 | 8 | 9 | -1 |
13 | |
10 | 8 | 3 | 1 | 4 | 7 | 14 | -7 |
14 | |
9 | 8 | 2 | 3 | 3 | 10 | 10 | 0 |
15 | |
8 | 8 | 2 | 2 | 4 | 11 | 13 | -2 |
16 | |
8 | 8 | 2 | 2 | 4 | 4 | 8 | -4 |
17 | |
7 | 8 | 1 | 4 | 3 | 9 | 15 | -6 |
18 | |
7 | 8 | 2 | 1 | 5 | 8 | 14 | -6 |
19 | |
6 | 8 | 2 | 0 | 6 | 5 | 13 | -8 |
20 | |
5 | 8 | 1 | 2 | 5 | 3 | 10 | -7 |
Le programme de la 9e journée
VENDREDI : 19h Toulouse-Monaco ; 20h45 Nice-Lyon
SAMEDI : 17h Nancy-Paris SG ; 20h Bastia-Angers ; Guingamp-Lille ; Montpellier-Caen ; Lorient-Nantes.
DIMANCHE : 15h Rennes Bordeaux ; 17h Saint Etienne-Dijon ; 20h45 Marseille-Metz
Le calendrier automnal du TFC
En rouge les rencontres s’annonçant comme les plus compliquées ou majeures.
10e journée Ligue 1 (22/10) Angers-TFC
1/16 de Coupe de la Ligue (26/10) TFC-Auxerre
11e journée Ligue 1 (29/10) TFC-Lyon
12e journée Ligue 1 (05/11) Nantes-TFC
13e journée Ligue 1 (19/11) TFC-Metz
14e journée Ligue 1 (26/11) Rennes-TFC
15e journée Ligue 1 (30/11) TFC-Montpellier
16e journée Ligue 1 (03/12) Nice-TFC
17e journée Ligue 1 (10/12) TFC-Lorient
1/8 de Coupe de la Ligue (14/12) ?
18e journée Ligue 1 (17/12) TFC-Nancy
19e journée Ligue 1 (21/12) Dijon-TFC

Malgré un soir peu engageant le Stadium ne devrait pas sonner creux.